➡ Drapeau arraché, églises taguées… la lutte contre le RN selon les antifas
Petite leçon de démocratie selon l’extrême gauche : faire campagne sur une thématique électoraliste qui n’a pas de lien direct avec le scrutin, s'offusquer des résultats, les contester dans la rue et s’en prendre à ceux qui ne partagent pas ses idées. Nous en sommes à la dernière étape.
Depuis que les résultats des élections européennes sont tombés et depuis qu’Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, les militants d’extrême gauche cèdent à la panique. Le très bon score de Jordan Bardella aux européennes les a marqués ; la perspective de le voir enfiler le costume de Premier ministre, au soir du 7 juillet, les rend incontrôlables. Ils ne savent plus quoi faire pour contrer la montée du Rassemblement national. Faute d'idées et d'arguments, certains ont décidé de descendre dans la rue pour manifester, puis de s’en prendre à des électeurs présumés du RN.
Des manifestations et des débordements
Plusieurs manifestations ont eu lieu, dans les grandes villes de France, le lundi 10 juin. À Paris, 3.000 militants se sont réunis place de la République. À Marseille, 2.200 personnes s’étaient donné rendez-vous devant la préfecture. À Rennes, à Montpellier, à Rouen, à Toulouse et dans d’autres communes, ils étaient entre 800 et 2.500. Une affluence des petits jours qui a tout de même fait des dégâts. Dans le centre de la ville rose, des poubelles ont été incendiées et des équipements publics ont été dégradés. Lorsqu’il est en colère, le militant d’extrême gauche a besoin de se défouler.
Faute de mieux, il s’en prend aux biens de la collectivité, mais quand il le peut, il préfère s’attaquer aux personnes ou aux biens des personnes identifiées comme ses ennemis, aux Français susceptibles de mettre un bulletin RN ou Reconquête dans l’urne. Exemple à Angers : dans la commune du Maine-et-Loire, des « antifas », tout de noir vêtus, ont vandalisé le bar Le Bazar dans la rue Parcheminerie. Selon les manifestants, il s’agit d’un établissement d’extrême droite qui abriterait des réunions du groupe identitaire RED (Rassemblement étudiant de droite).
Derrière les anti-RN, les anti-France
Même chose à Bordeaux, où les manifestants ont également pris pour cible un bar. Cette fois, il s’agit du Saint-Projet, situé sur la place du même nom. La justification des vandales est la même : il s’agirait d’un bar accueillant des fascistes, comme l’indique le site Lagrappe se revendiquant antifasciste. Les militants d'extrême gauche bordelais ont ensuite poursuivi leur action du côté de l’église Saint-Éloi, rue Saint-Éloi. Ils ont tagué « Mort aux fafs » sur la façade de l’édifice. Pour le curé de la paroisse, contacté par BV, « ils ont ciblé Saint-Éloi parce que c'est une église tradi ».
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