On plante des arbres en agroécologie

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11. juillet 2025

Sous l’océan, l’espoir repousse

Portées disparues sur de vastes portions du littoral, les forêts de varech font leur grand retour. Grâce au soutien du WWF et à des méthodes innovantes comme le “green gravel”*, ces écosystèmes marins essentiels retrouvent peu à peu leur place au fond des océans. 

Un déclin silencieux

Ces écosystèmes essentiels s’effondrent. Dans certaines régions, 90 % des forêts de varech ont déjà disparu.

Dans les eaux froides ou tempérées, sur les côtes de Californie, d’Afrique du Sud, d’Australie ou encore d’Europe, d’immenses algues brunes s’élèvent depuis les fonds marins, parfois jusqu’à la surface, formant des forêts denses et vivantes. Ces forêts de varech – également appelées forêts de kelp – sont de véritables jungles sous-marines dans lesquelles poissons, crustacés, otaries ou dauphins trouvent refuge, nourriture et lieux de reproduction. Mais leur rôle ne s’arrête pas là : ces algues absorbent aussi le dioxyde de carbone, contribuant ainsi à réguler le climat. À la surface, elles forment, par ailleurs, une barrière naturelle contre les vagues et protègent les côtes de l’érosion et des tempêtes. Pourtant, ces écosystèmes essentiels s’effondrent. Dans certaines régions, 90 % des forêts de varech ont déjà disparu. Le réchauffement des océans freine leur croissance, la pollution dégrade leur habitat et les oursins prolifèrent, dévorant les jeunes pousses – un déséquilibre causé par la disparition de leurs prédateurs, victimes de la surpêche. Un ensemble de menaces que le bétonnage des côtes et certaines techniques de pêche destructrices viennent aggraver. Or, la perte de ces écosystèmes pourrait avoir des conséquences en cascade sur la biodiversité marine, la sécurité alimentaire et la résilience des zones côtières. 

Mettre les trésors sous-marins à l’abri

Cette mesure a déjà permis de réduire les dégâts de deux tiers. Mais la grande majorité des bateaux – 95 % des plaisanciers en Méditerranée – mesure moins de 24 mètres. Pour eux aussi, il faut agir.

Face à la dégradation des herbiers marins, le WWF agit à l’échelle mondiale. Nous soutenons la création de nouvelles aires marines protégées, améliorons la gestion de celles déjà en place et encourageons l’instauration de zones de protection renforcée. En Méditerranée, nous travaillons main dans la main avec les acteurs du monde maritime pour faire évoluer les pratiques, notamment dans le secteur de la plaisance. Depuis 2020, les navires de plus de 24 mètres ne peuvent plus jeter l’ancre n’importe où : ils doivent s’amarrer à des coffres ou se limiter à certaines zones bien délimitées, sans impact pour l’herbier de posidonie, une forêt sous-marine tout aussi essentielle que les forêts de varechs. Cette mesure a déjà permis de réduire les dégâts de deux tiers. Mais la grande majorité des bateaux – 95 % des plaisanciers en Méditerranée – mesure moins de 24 mètres. Pour eux aussi, il faut agir. Le WWF s’engage donc à promouvoir la pose de bouées d’amarrage adaptées, tout en renforçant les actions de sensibilisation auprès des usagers de la mer, afin de préserver durablement les écosystèmes marins. 

Forêt de varech (Laminaria hyperborea), océan Atlantique, nord-ouest de la Norvège, mars.
Banc de morues de l'Atlantique (Gadus morhua) nageant dans une forêt de varech à Þórshöfn (Thorshofn), en Islande, dans l'océan Atlantique Nord.

Forêt de varech (Laminaria hyperborea) / Banc de morues de l'Atlantique (Gadus morhua) / Herbiers de Posidonie (Posidonia oceanica)

Le varech reprend racine

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Dans plusieurs régions du monde, en Nouvelle-Angleterre (États-Unis), en Suède, à Peniche au Portugal, en Norvège, en Californie, ou encore en Colombie-Britannique (Canada), des forêts sont en train de renaître... sous la mer. Grâce à l’implication du WWF et à l’expertise de partenaires comme SeaForester, la reforestation des forêts de varech devient une solution concrète et prometteuse pour restaurer la vitalité des écosystèmes marins. 

Une bonne nouvelle qui tombe à pic, quelques semaines seulement après l’UNOC, le grand sommet des Nations unies dédié à la protection des océans et à la lutte contre le déclin de la vie marine. En effet, longtemps ignorées, ces forêts sous-marines font aujourd’hui l’objet d’une attention renouvelée et bénéficient de méthodes innovantes pour faciliter leur régénération.  

Requin-chat rayé ou requin-pyjama (Poroderma africanum) se reposant sur le fond marin dans la forêt de varech en Afrique du Sud.
Dauphin à flancs blancs du Pacifique (Lagenorhynchus obliquidens)

Requin-chat rayé ou requin-pyjama (Poroderma africanum) / Dauphin à flancs blancs du Pacifique (Lagenorhynchus obliquidens)

*Green gravel : “graviers à algues”, il s’agit d’une méthode innovante qui consiste à faire pousser des algues sur des petits cailloux avant de les relâcher en mer pour régénérer les forêts sous-marines. 

Parmi ces techniques, le « green gravel* » : des graines d’algues cultivées en nurserie sont fixées à de petits galets, puis déposées sur les fonds marins. Une solution simple, économique et rapide à déployer, qui permet au varech de repousser là où il avait disparu. En quelques mois seulement, de jeunes forêts se développent et retrouvent leur place dans l’équilibre des milieux côtiers. Plus rapides à croître que leurs homologues terrestres, les forêts de varech apportent des bénéfices tangibles en un temps record, tant pour la biodiversité que pour les communautés côtières qui en dépendent. Le WWF soutient activement ce type d’initiatives dans plusieurs régions du globe, en s’appuyant sur la science, les savoir-faire locaux et des partenariats engagés. Ces projets pilotes de restauration bleue sont encore en phase d’expérimentation et il reste nécessaire de poursuivre les recherches pour confirmer leur efficacité. Pourtant, ils ouvrent déjà une voie prometteuse pour préserver un écosystème fragile et précieux. 

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Otaries de Californie (Zalophus californianus) jouant dans une forêt de varech au large de l'île de Santa Barbara, Californie, États-Unis.

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